LA TREMBLADE
1826 _ Contrat de mariage Heurtin / Guyon
Le 4 septembre 1826, Elie Heurtin saunier à La Tremblade, fils majeur de feu Jean Heurtin saunier et d’Elizabeth Coubie vivante, et Suzanne Guyon fille majeure de Pierre Guyon cultivateur à La Tremblade et de feue Elisabeth Vinet, passent contrat de mariage devant le notaire Jean Baptiste Rousseau à La Tremblade.
« Se constitue la dite Guyon, future épouse, comme lui appartenant pour l’avoir acquis de ses gains et profits particuliers :
1. Un lit à colonnes, de bois dur, foncé dessus et dessous, garni de sa paillasse, coite et traversin de coutil à petites raies garnis de plume, une couverte de laine verte, les rideaux tour de lit de cadés vert, estimé deux cents francs.
2. Plus, un vaisselier, de bois du nord, avec des étagères au-dessus, peint en rouge, garni de trente fines assiettes, estimé étant tout neuf à cinquante francs.
3. Plus, un cabinet de bois du nord, ouvrant à deux portes, avec un tiroir au bas, fermant à clef, estimé soixante francs.
4. Plus, huit chaises, une table à pliant de bois blanc, estimées à six francs.
5. Plus, six draps de lit, huit serviettes, douze torchons estimés à trente francs.
6. Plus, une paire de chenets, pelle, pince, une poile (poêle), un trépied, une cramalière (crémaillère) estimé le tout huit francs.
7. Plus, un petit miroir à tour doré, une paire de chadeliers (chandeliers) de cuivre jaune, estimés cinq francs.
Monte la présente constitution à la somme de trois cent cinquante-neuf francs : 359 francs.
Est comparu en ce lieu la dite Elizabeth Coubie, mère du futur époux, laquelle a constitué au dit Heurtin, son fils, en avancement d’hoirie, et à charge de rapport à sa future succession la somme de cent vingt francs, qu’elle promet lui payer dans six mois de ce jour, pour tout délai.
Se constitue le futur époux, la quantité à trente-six double décalitres de méture, qu’il estime à quatre-vingt-quatre francs. Plus, huit muids de sel de la récolte de cette année, qu’il estime cent soixante francs.
Déclarent en ce lieu les futurs époux, par l’amitié qu’ils se portent, se faire réciproquement donation, le premier mourant au survivant, de l’usufruit et jouissance de tous les biens meubles et immeubles présents et à venir qu’ils se trouveront posséder à l’époque du décès du prémourant, pour, par le survivant des futurs époux, aussitôt la mort du prédécédé s’emparer et mettre en possession de tous les biens meubles et immeubles qu’il se trouvera délaisser alors ; pour en jouir pendant tout le cours de sa vie au dit titre d’usufruit sans être tenu de fournir caution.
Ont assisté au présent contrat de mariage, comme parents de la future épouse, Pierre Guyon son père, Pierre Guyon son frère, Suzanne Gaborit sa marâtre, le sieur André Dureau père cousin issu de germain, Jean Durand fils au sixième degré, François Chaumont cousin sixième par alliance.
Et comme parents du futur époux, Jean, Jacques, Michel, Marie –Anne, Jeanne Heurtin, ses frères et sœurs ; Suzanne Bonneau et Marie-Anne Lafond ses belles sœurs, André Laroche, son beau-frère, Jean Coutant son oncle, Olivier et Esther Laroche ; Henry et Marie Heurtin, Jean, Elie, Armand, Pierre et Suzanne Heurtin ses neveux et nièces. […]
Fait et passé à La Tremblade, dans la demeure de la future épouse, après-midi, le quatorze septembre 1826 ; en présence de Sieur André Dureau fils, tailleur d’habits et Sieur Honoré Reddon propriétaire, demeurant dans la commune de La Tremblade, témoins connus et requis, qui ont signé ces présentes avec moi dit notaire. Les futurs époux ayant déclaré ne savoir écrire ni signer, de ce enquis après lecture faite.
La minute est signée Redon, Dureau, François Chaumont, Jean Coutant et Rousseau notaire.
Enregistré à La Tremblade le six septembre 1826. »
Extrait de l’acte de mariage du 4 septembre 1826 à La Tremblade :
Elie Heurtin né le 8 février 1783 à La Tremblade
Suzanne Guyon née le 17 juin 1796 à La Tremblade
Témoins : Jean Coutant, 74 ans, cultivateur à la Tremblade
Jean Dureau, 36 ans, tailleur d’habits à La Tremblade