Chaillevette
18 octobre 1769, le testament de Marie Montil en faveur de Izaac Boureaux
Document appartenant à Maryvonne Talbot
1ère page : Au nom du Père, du fils et du St Esprit ainsi soit-il.
Je Marie Montil veuve d’Izac Merland Capitaine de navire demeurant au village du Marvoux paroisse de Chaillevette étant détenue au lit malade saine toutefois d’esprit ayant mémoire et
entendement. Considérant qu’il n’est rien de si certain que la mort et de plus incertain que l’heure d’icelle de laquelle ne voulant être prévenue sans avoir mis ordre à mes affaires tant
spirituelles que temporelles, je fais par les présentes mon présent testament et ordonnance de dernière volonté en la forme et manière qui s’en suit.
Premièrement je recommande mon âme à dieu le priant par les mérites de la mort et passion de notre Seigneur Jésus christ son très cher fils me pardonne mes péchés et recevoir mon âme en son saint
paradis séparée de mon corps. Qu’elle sera quant à la sépulture de mon dit corps, je m’en remets aux soins et assistance de ceux qui m’approcheront du moment de mon décès persuadée que je suis
qu’ils s’en acquitteront dignement.
Et venant à la disposition des biens qu’il a plu à dieu me départir en ce bas monde, considérant l’amitié et l’attachement que j’ai et ai toujours eu pour Izaac Boureaux mon filleul et petit
neveu comme fils de Nicollas Boureaux et de Marie Montil ma nièce étant fille de Jean Montil mon frère. En leur considération par l’amitié qu’ils m’ont toujours portée, soins, secours et
assistance dans mes maladies que j’ai reçus d’eux dont j’espère la continuation de la preuve de quoi je les ai relevé et relève par les présentes et qu’ainsi m’ai plu et plait. Je fais donc
la donation par celui-ci mon présent testament fait pour cause de mort et non autrement audit Izaac Boureaux mon petit neveu de la tierce partie de tous mes meubles meublant et choses censées et
réputées meubles, de la tierce partie de la maison où actuellement je fais ma demeure ordinaire audit village de Marvoux les circonstances et dépendances sans aucune exception et réserve.
[…pages 2 et 3 non transcrites…]
4ème page : Signée Marie Montil, Jacques Mersier, Jean Deligneau, Bellis, Antoine Maud, M. Mestre de Lisle Le Rullier Dupuy Notaire Royal soussigné. Contrôlé à Saujon le quatre
octobre Mille sept cent soixante douze. Reçu dix livres. Insinué le dit jour à l’Insinuation suivant le tarif reçu trente livres pour trois droits, un pour la donation, l’autre pour
l’institution d’héritiers et l’autre pour la substitution. Et seize livres pour les huit sols …(illisible). Sans préjudice du centième denier de la valeur des immeubles de la testatrie.